Le secteur de la consommation alimentaire hors domicile (CAHD) a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 123,021 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,3 % par rapport à 2023, selon l’Étude restauration 2024 publiée par le cabinet Gira. Le ticket moyen stagne (+ 0,1) après plusieurs années d’envolée (+ 17,9 % depuis 2019), le nombre de repas par établissement enregistre une légère hausse et les défaillances sont en progression (+ 7 % entre 2023 et 2024). Ces éléments dissimulent une saturation progressive du marché, accompagnée d’une érosion lente mais réelle des marges et une pression croissante sur les modèles économiques.
Par ailleurs, la densité du parc atteint un niveau historique. Avec un restaurant pour 168 habitants en 2024, contre un pour 238 en 2004, la croissance du parc continue mais le marché ne suit pas le même rythme. La concurrence s’est ainsi intensifiée et la rentabilité fragilisée, notamment en restauration commerciale.
De plus, Gira a observé le début d’une période d’hyper-fragmentation du marché. Il est désormais essentiel de descendre au niveau des segments et des sous-segments pour analyser les dynamiques, très contrastées, entre les différents types de restauration. Ainsi, les circuits alimentaires alternatifs ont enregistré une progression de 9 % par rapport à 2023, portée par la montée des offres snacking en boulangerie. De son côté, la restauration automatique affiche une hausse de 15 %, quand la restauration commerciale ne progresse que de 4,2 %.
La fragmentation touche aussi les profils des consommateurs, avec un effet générationnel significatif. Alors que les clients de la génération Z élargie (moins de 35 ans) attendent une expérience complète, avec une identité forte et une dimension digitale, les plus de 55 ans restent quant à eux attachés à leurs repères traditionnels que sont le rapport qualité-prix, le bouche-à-oreille ou encore la constance dans l’offre.
Cette année encore, Gira a réalisé un questionnaire sur un échantillon de 280 consommateurs français afin de mieux comprendre leurs attentes. Il en ressort que l’inflation a eu un impact significatif sur les habitudes de consommation des Français. En effet, 47 % des répondants ont déclaré avoir réduit leur budget restaurant et parmi eux, 49 % affirment avoir rogné sur les sorties du soir et du week-end. Gira a également constaté qu’un grand nombre de répondants ont observé une augmentation des prix dans leurs restaurants habituels, ainsi qu’une baisse notable de leur fréquence de commande de repas en livraison cette année.
À partir de l’ensemble de ces analyses, Gira a identifié les attentes émergentes des consommateurs et constaté les évolutions de l’offre et des tendances en restauration. Enfin, dans son étude, Gira présente des éléments pour améliorer les performances des restaurants. Pour commander cette étude : https://www.giraconseil.fr/e-shop/421/etude-restauration-2024
